1. Le Réseau Téléphonique Commuté (R.T.C.)
Le réseau téléphonique commuté est un moyen de communication pratique pour de petites applications interactives, comme celle qu'il faut construire. Nous allons voir dans ce paragraphe les fonctionnalités du RTC public (cf. France Télécom - FT), même si le RTC que nous utiliserons pour développer le projet de ce TP sera un réseau local aux salles de TP réseau de l'U3. Nous allons voir un certain nombre de caractéristiques (avantages, inconvénients) du RTC public utilisé pour le transfert de données numériques. Ce réseau qui est actuellement un des plus utilisés par les particuliers pour se relier entre eux ou à Internet.
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Les avantages et les inconvénients du RTC pour ce type d'utilisation sont d'une part ceux inhérents au RTC lui-même, et d'autre part ceux induits par l'utilisation que l'on en fait, c'est à dire la transmission de données numériques.
Avantages |
Inconvénients |
Commuté(1) : Il s'agit d'un réseau commuté, c'est à dire que lorsque la liaison est établie, on a l'impression d'avoir une ligne point à point. C'est très pratique pour la communication vocale ; ça évite d'avoir à recomposer le numéro du correspondant à fois que l'on veut prendre la parole !!! Étendu (géographiquement) : Le RTC public est très étendu ; il atteint tous les pays du globe, y compris les pays en voie de développement où même les villages très reculés possèdent en général au moins un téléphone. Répandu (nombre d'abonnés) : Beaucoup de personnes possèdent le téléphone. Si vous rencontrez une personne, vous lui demanderez sans doute son numéro de téléphone avant son adresse e-mail (à moins que vous n'ayez avec celle ci des relations de nature principalement informatique ). Cette qualité est sans nul doute la principale, celle qui fait que l'on supporte tous les autres défauts inhérent à cette liaison. Elle a cependant un léger revers : malgré les efforts effectués pour élargir les lignes, un trop grand nombre d'usagers simultanés peut provoquer des encombrements et empêcher l'établissement d'une communication. Full Duplex(2) : Les deux utilisateurs de la liaison peuvent émettre et recevoir en même temps. Même si les hommes ne peuvent pas à priori parler et écouter en même temps (du moins, pas en comprenant ce qu'on leur dit ), les modems sont parfaitement capables de réaliser cela et donc de tirer parti de la fonctionnalité full duplex du RTC. |
Analogique : Le réseau téléphonique commuté est, normalement, analogique. Lorsqu'on l'utilise pour y transférer des données numériques, on connaît un certain nombre de restrictions :
Perturbations : Même une fois que la liaison du circuit virtuel est établie, un certain nombre de désagréments peuvent apparaître en cours de communication, produisant des transmissions erronées et de ce fait limitant encore le débit, ou forçant purement et simplement un des modems à raccrocher.
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Prix : Le RTC est le relativement peu coûteux à mettre en place par rapport à une liaison spécialisé. Cependant, on n'achète pas la connexion au réseau, on la loue, ce qui peut à la longue s'avérer assez coûteux. Les liaisons courte distance ne sont pas très chères, et pour transmettre un message à un ami dans la même ville, il vaudra mieux lui passer un « coup de fil ». Pour des communications très longue distance comme pour transmettre des messages en Australie, l'utilisation d'un autre réseau comme Internet sera largement plus économique. Sécurité : Les lignes téléphoniques sont malheureusement assez accessibles aux personnes mal intentionnées, comme on le sait depuis l'affaire des écoutes téléphoniques. Étant commutées, elles sont cependant déjà plus confidentielles que les liaisons radio ou toute autre connexion de type bus, où chacun doit, de lui-même, se garder des messages qui ne lui sont pas destinés. Une solution à ces problèmes de sécurité est l'utilisation du cryptage sur la ligne téléphonique (cf. « téléphone rouge »). Cette pratique est cependant restreinte en France et dans certains pays. |
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(2) Commuté : Architecture de
réseau de type point à point virtuelle (la liaison point à point est
créée dynamiquement). Il existe un certain nombre d'architecture de
réseaux, que vous étudierez plus tard. Pour situer l'architecture
commutée, voici un bref aperçu des topologies les plus communes :
Il y a une liaison effective entre l'émetteur et le
recepteur du message. Dans le cas de sites plus nombreux, on parle aussi
de réseau totalement maillé.
C'est un réseau où tous les correspondants sont reliés à un
même support de communication. C'est aussi une des
architectures les plus évolutives, car il suffit de se « piquer » au
réseau pour ajouter un noeud.
C'est une arhitecture où tout message passe
par un serveur (S) qui redistribue ensuite les messages entre les
sites. Le plus gros problème de cette architecture est évidemment le
serveur, qui fait goulet d'étranglement si il n'a pas la puissance
de communication suffisante...
C'est une architecture où chaque site est
relié à un suivant, et ne transmet des messages qu'à ce
dernier. Comme le réseau est bouclé sur lui-même, tout message peut
passer depuis tout site source vers toute destination. Cependant,
c'est un réseau assez fragile, puisque la chute d'un seul site
bloque souvent toute communication dans le réseau. On crée, pour
palier à cet inconvénient et pour gagner en performance, des anneaux
bidirectionnels, c'est à dire où les sites peuvent émettre à
la fois vers leur suivant et vers leur prédécesseur.
C'est un réseau où la topologie de connexion
est régulière. La figure représente ici une des topologie les plus
simples : la maille carrée. D'autres existent (triangle,
hexagonale, etc.), certaines n'ont même pas une représentation
planaire (maille cubique, etc.). Cette architecture est souvent
utilisée dans les machines massivement parallèles. Il existe souvent
plusieurs chemin pour transmettre un message. Ici, pour passer de A
à F, un message peut emprunter les chemins A-B-C-F ou A-B-E-F ou
encore A-D-E-F, etc. Deux caractéristiques sont très importantes
dans ce type de réseau : le nombre de connexion de chaque noeud, et
le nombre de sauts maximal qu'il faut pour relier un noeud à un
autre.
C'est est un réseau point à point où les
connexions entre noeuds se font de manière dynamique et ne durent
que le temps de la communication. Cependant, pour les sites
communiquants, ce type de réseaux conserve les avantages -et la
plupart des inconvénients- du point à
point : pas besoin d'identification de l'émetteur ni du récepteur une
fois la communication établie, sécurité des données (elles ne
traversent aucun autre site). Cependant, le temps d'établissement de
la communication peut être notablement plus élevé, et on peut
rencontrer des encombrements. De ce fait, cette architecture
convient mal à l'émission de petits messages vers des destinataires
nombreux.
(2) Full duplex : L'un des 3 principaux types de communications. Dans les architectures de réseaux ci-dessus, on se rend compte de l'importance du point à point : en effet, la plupart des topologies sont obtenues en créant une liaison point à point entre certains noeuds (et pas la totalité). La seule exception à ceci est le réseau Bus, mais il peut être conceptuellement ramené à un réseau de type étoile en considérant le support de communication comme un serveur central (S) qui répercute à tous les satellites les messages qu'il reçoit de l'un d'entre eux. On a donc étudié les différents type de communication pouvant avoir lieu sur une liaison de type point à point. On distingue :
Dans ce type de communication, il y a un
émetteur des données (A) et un récepteur (B). B ne peut envoyer de
données à A, mais il peut néanmoins lui faire remonter un certain
nombre d'informations (comme le contrôle de flux). Ce type de
communication se rencontre lors d'un dialogue PC ® imprimante, ou plus trivialement le cas d'un
discours d'un homme politique. Ce type de communication est un peu
gênant, car il force le récepteur au mutisme, et laisse une
dissymétrie importante entre le récepteur et l'émetteur. Cenpendant,
rien n'empêche le récepteur d'être lui-même émetteur sur une autre
liaison, ce que l'on retrouve dans le cas d'une topologie en anneau
unidirectionnel. Dans ce cas, le récepteur retrouve sa capacité à
communiquer.
C'est un type de communication qui
stipule que chacun des partenaires peut émettre, mais chacun à son
tour. C'est le cas d'une conversation courtoisement menée entre deux
personnes (on ne coupe pas la parole à son vis-à-vis), ou mieux
encore, le cas de la CB. C'est aussi ce que l'on retrouve la plupart
du temps sur des réseaux de type bus, où les protagonistes se
partagent le support de communication. Une exception cependant : si
le support est dispersif, plusieurs personnes peuvent
l'utiliser pour émettre localement à la fois (pendant que le
professeur dicte son cours, vous pouvez demander à voix basse un
effaceur à votre voisin sans que cela empêche les autres d'écouter),
et on n'est plus réellement dans le cas strict du half duplex.
C'est un type de communication où tous
les noeuds peuvent émettre à la fois, chacun se débrouillant pour
récupérer les informations qui lui sont destinées. C'est très
performant sur le plan du débit, mais souvent délicat à mettre en
oeuvre. On retrouve rarement cela dans des conversations de la vie
courante, puisqu'il est assez dur de parler et d'écouter en même
temps. Cependant, si l'information cesse d'être la parole de
quelqu'un pour devenir son image, on peut dire que l'on réalise une
communication full duplex : chacun émet de la lumière et en reçoit
de la part des autres simultanément.
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